La France dans la Seconde Guerre mondiale
1. La défaite de 1940
Aprsè 8 mois de “drôle de guerre“, la France est attaquée par la Wehrmacht (armée allemande) le 10 mai 1940. Les troupes françaises sont rapidement submergées et doivent battre en retraite devant l’avancée foudroyante des Allemands, c’est la débâcle. Des millions de civils fuient vers le Sud devant les armées allemandes et cet exode s’ajoute au désordre général.
Le 16 juin, le maréchal Pétain est nommé à la tête du gouvernement. Il demande l’armistice aux Allemands le 17 juin 1940. Cet armistice va être signé le 22 juin.
Le 18 juin, le général de Gaulle, réfugié à Londres, appelle à continuer le combat en refusant l’armistice. Cet appel à la résistance est lancé à la radio de Londres grâce à Churchill, premier ministre anglais.
Dès lors, la France va être coupée en deux par une ligne de démarcation : la zone occupée par l’armée allemande au nord et la zone libre au sud sous l’autotité du gouvernement de Vichy.
2. Le régime de Vichy dans la collaboration
Une collaboration politique et militaire
Pétain décide de collaborer avec l’Allemagne nazie. Il va donc participer activement à la politique de l’Allemagne. Cette politique de collaboration est décidée lors de l’entrevue de Montoire du 24 octobre 1940.
Cette collaboration est aussi militaire. La milice (organisation policière créée en 1943) traque les résistants, aidant ainsi l’occupant allemand.
Une collaboration économique
L’État français pratique aussi une collaboration économique.
Les versements de l’État français au Reich représentent plus du tiers du PIB français en 1943. Les entreprises françaises et allemandes collaborent entre elles, comme le montre la part de la production aéronautique destinée à l’Allemagne.
Près de la moitié de la population active française a participé à l’effort de guerre allemand, soit de manière directe en travaillant en Allemagne (les prisonniers, les travailleurs volontaires ou les jeunes réquisitionnés dans le cadre du STO) ou de manière indirecte en étant salariée d’une entreprise qui produisait pour le Reich.
Les Allemands imposent le travail obligatoire en 1942. On demande aux travailleurs français de partir en Allemagne au nom du système de la relève qui devait permettre la libération d’un prisonnier de guerre contre l’envoi de trois travailleurs. L’État Français impose le STO aux jeunes au début de l’année 1943.
Une collaboration raciale
L’État français participe à la politique antisémite nazie par des lois d’exclusion et la déportation des Juifs.
La France de Vichy participe à la solution finale en livrant des Juifs étrangers, y compris des enfants, alors que les allemands ne le demandaient pas. Les Juifs sont déportés, placés en camps d’internement pour être ensuite envoyés vers les camps d’extermination.
Au total, 75000 Juifs sont ainsi déportés.